Ecrit et mise en scène par Xavier Pilloy et Jérémie Trousselier
Avec Guillaume Pehau
En partenariat avec l'association l'Ange Bleu
Durée : 1 heure
Seul en scène
Sélectionné au festival Court mais pas vite! édition 2018
Joué au Théâtre de Verre en Janvier 2019
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Un Bout de Jardin sera joué au Théâtre de l'Opprimé du 22 au 26 Janvier 2020.
Résumé
Un bout de jardin traite du sujet difficile et fortement polarisé dans l’imaginaire collectif qu’est la pédophilie, avec pour finalité de déconstruire certains préjugés autour de ce tabou. On suit le parcours de Guillaume, jeune homme mal dans sa peau et victime qui s’ignore. Guillaume tombe dans l’addiction à la pédopornographie suite à une mauvaise rencontre sur Internet, s’engouffre de plus en plus dans cette déviance jusqu’à être rattrapé par la justice. Il ne se reconstruira qu’après avoir compris ce qui avait été occulté dans son passé.
Un bout de jardin est la première création de la compagnie Les Deux Hiboux. Ce seul en scène s’est construit à partir de plusieurs témoignages et entretiens réalisés avec des victimes et “d’anciens” pédophiles.
Extrait
« […] Cette photo m'hypnotise. Je sais que c’est mal, c’est malsain, c’est même interdit, mais je la regarde plusieurs fois par jour. Je me demande si c’est vraiment une photo prise dans l’intimité de deux personnes ou si c’est juste une mise en scène tirée d’un porno. Si la petite fille est une adulte avec un physique juvénile, si on l’a payée pour sourire. Ce sourire, il est sincère ou forcé ? Ce sont les seins d’une femme ou d’une petite fille ? Je cherche le détail qui montre qu’une vraie relation existe, que ce n’est pas un montage photo. Est-ce que c’est vraiment de l’amour qui unit ces deux personnes malgré la flagrante différence d’âge ?
Cette photo… ça réveille des choses endormies. De l’anxiété, mais aussi une sorte de curiosité. J’en décide d’en savoir plus et je contacte à nouveau cet homme. Conséquence de ma curiosité, je reçois encore plus de ce genre de contenu. Cet homme, il a senti qu’il pouvait m’attirer vers son désir, plutôt sa déviance, me salir avec. Et il a raison... J’ai cette impression que la vie avait une dette envers moi, que j’ai le droit de franchir quelques limites. Je me fais plaisir avec ces photos. Je comprends que c’est de la pédophilie mais soft. C’est toléré…Que des plus jeunes peuvent bien vivre une double vie en tombant amoureux de plus vieux. Des jeunes comme moi, qui cherchent une forme d’intensité plus grande dans leur vie, d’autres comme moi... Je ne fais de mal à personne au final.
Je répète la même mécanique avec d’autres adultes, et je récupère facilement des fichiers similaires […] En à peine six mois, je suis devenu ce qu’on appelle un collectionneur. »
